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Long Way Home Asia 2019

24 Mai : etape vers Tash Rabat

On se dit que pour sortir d’un pays en général c’est assez simple. On dit bonjour aux douaniers, on leur montre nos papiers, on leur fait la bise et on se barre dans le pays suivant.  Avec la Chine c’est pas pareil. 40 km après être sortis de Kashgar, premier  contrôle. 3 heures pour passer tous les véhicules dans un scanner géant. Pour. chercher quoi ? Mystere…

Encore 20 m plus loin, nouveau contrôle administratif pour immigration et douane. Ça devrait aller assez vitre logiquement, sauf que les douaniers immatriculés 456527, 456535 et 456540 nous demandent nos téléphones portables et nos ordis. Ils veulent les brancher sur un scanner pour voir c e qu’il y a dedans. Une grosse bronca se leve alors contre eux pour leur expliquer qu’on est peut être en chine mais on est français et notre vie privée c’est privé. Donc interdiction de brancher quoi que ce soit a nos appareil. Si vous voulez voir nos photos vous les regardez avec vos yeux et c’est tout. On va les dégoûter. Ils y passent  près de 3 heures mais ils ne sue connecteront pas.

On arrive a s’extraire de ce piège une fois la pause déjeuner digérées , direction le check point suivant. Passeport, scanner… Tous ces officiers ne sont pas désagréables ni méchants ni responsables. Ils font ce que l’autorité suprême leur dit de faire. La Chine est une tres grande puissance qui fabrique des machines humaines incapables de réfléchir. C;’est bien dommage. On discute meme calmement avec certains officiers pour leur expliquer que si on était des terroristes ou journalistes d’investigations a charge, on ferait nos reportages photos ou videos dans le pays, on les enverrait par internet sur le cloud via nos VPN et on effacerait tout de nos ordis. De plus toutes les images qu’on a prises avec nos yeux sont indétectables par n importe quel scanner. Alors on fait quoi ? On continue un process du moyen âge numérique ? Bref, c’est une journée d’attente, de perte de temps, de rigolade et de réflexion sur cette belle nation chinoise qui s’enferme dans ses contradictions. 

Le dernier poste de controle en Chine est fabuleux, on poireaute que 20 minutes a l’entree de c e vieux poste a plus de 3.000 m d’altitude pour trouver quelqu’un. Un jeune officier arrive, il regarde vite fait nos papiers et comprends enfin qu’on veut juste sortir. Il monte dans la v tour du guide Abdul et nous amène a 6 km de la, tout en haut du col sur une route grillagées a gauche et droite. La, un petit poste militaire surveille la porte d’entrée en Chine la plus a l’ouest. Ils nous ouvrent la grande grille derrière laquelle nous attend mon ami Serguei le Kirghiz. Que du bonheur. Nous entrons au Kirghistan, il neige, et nous redescendons vers le poste frontière a 20 km de la. On passe encore 1 ou 2 heures au poste Kirghiz pour les papiers d’immigration et de douanes, tres simplement et dans la bonne humeur. Mais il fait nuit, il neige et il reste encore 120 km pour rejoindre notre camp de yourtes a Tash Rabat. Merci les chinois pour nous avoir fait perdre toutes ces heures pour rien. Heureusement qu’on aime la moto !..

L’arrivée se fait vers 22h00 a Tash Rabat, nous hommes fourbus mais unis, soudés  et épatés par le diner nomade princier qui nous attend. Plus tard dans la nuit, chacun intégre sa yourte par groupe de 4, et on dort comme des bébés, comme des rochers,  comme des zombies, comme des papes.. HEUREUX !..

  

EMB