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Long Way Home Asia 2019

21 Mai : etape vers KASHGAR

C’est une journée forte en contrastes. La matinée est féerique avec 3 nouveaux cols renversants a franchir, qui nous entrainent sur des serpentins de routes et pistes vertigineuses a travers un dernier univers minéral Himalayen.

Puis progressivement sur 250 km nous allons descendre de 5.200 m a 1.100. d’altitude, avec un mercure qui passe lui aussi de -5 degrés a +30 degrés… Nous restons vigilants avec le revêtement de cet asphalte fatigué ou des textures de ces bouts de pistes poussiéreuses. Les Foggs font de nombreuses haltes pour immortaliser ces paysages grandioses dans leur cameras ou pupilles.

Et puis les premiers check-points commencent. Nous laissons passer un convoi d’une centaine de véhicules militaires a un check point situe a 5.150 m d’altitude. Et nous montrons nos passeports, encore et encore. Il faut les rentrer dans le systeme, qui les as déjà de nombreuses fois , mais les officiers ont tellement peur de la hierarchie qu’ils font leur boulot en dépit du bon sens.

La Chine est une très grande nation qui s’auto-gangrène avec sa paranoïa du contrôle. Nous restons zen, observateurs de ce système qui n’a aucun sens fonctionnel. Photocopier des passeports tous les 50 km, revivifier ce que des collègues ont déjà inspecté 2 ou 3 fois avant. Mais au fond o est la dans un système de pays en guerre, une Chine qui sûr-contrôle tout ce qui entre, respire et sort du Xingyang. Nous n’avons pas eu le droit de dormir dans la ville prévue de Xangji, donc on fait deux étapes dans la journée pour rejoindre Kashgar. Plus on approche cette mégapole Ouigur, plus on découvre l’oppression de cette population par la main de fer chinoise. Des stations services barricadées, fortifiées protégées par des barrières blindées et fils de fer barbelés… C’est l’univers MAD MAX a la chinoise. On controle le flux de la population par l’énergie. Meme chose pour l’argent, les distributeurs de billets ne fonctionnent plus après 19h00.

Il fait nuit quand on approche Kashgar. Au troisième contrôle  en une heure, je remets les passeports a un officier tard dans la nuit en lui disant que son système est débile et que tout ce qu’ils font c’est mettre les touristes en dangers par la fatigue et leur faire prendre le risque d’accident mortels sur la route a force e de les épuiser. Du coup le contrôle est accélère et a 120 km de Kashgar le chef du poste de contrôle nous met une police de flic a disposition pour nous escorter en nous autorisant l’accès a l’autoroute. Du coup nous voila en formation patrouille avec cette sirène inutile et ces gyrophares rouges et rouges qui illuminent notre incompréhension. Tous les 30 ou 40 km, on change de voiture de flics au barrage suivant qui se passe très vite. Nous entrons dans la vieille ville de Kashgar un peu aspres minuit, tel un convoi présidentiel jusqu’a notre hotel.

Malgré la fatigue après ces 600 km riches en en ôtions diverses, on a tous la banane,  et on rigole de nos aventures. Charles et Jean louis dégotent un approvisionnement en bouteilles réconfortantes et une grosse partie des Foggs terminent leur journée de légende par une petite fête improvisée jusqu’a 4 heures du matin… Nous vivons des moments incroyables. C’est en explorant des pays ainsi par ses contrées les plus reculées que l’on peut ainsi découvrir les aspects profonds, parfois cachés, et une peinture réaliste des pays traversés. Nous ne sommes pas la pour juger mais nous pouvons au moins comprendre le Monde au delà des dépêches de l’AFP et du système media de notre pays qui nous vendent ce qui leur rapporte. Nous ne sommes pas meilleurs que les autres mais notre voyage nous permet d’evoluer dans la réalité des autres. Nous restons 3 nuits a Kashgar, pour souffler après un premier mois et 8.000 km d’aventures mouvementées. Dodo..

  

EMB