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T3 WORLD TOUR

06 – BAKU – KHIVA

BAKU fut un contraste entre la découverte d’une ville extraordinaire et surprenante, mais avec des séances de patience interminable pour pouvoir enfin embarquer nos véhicules sur un ferry afin de traverser la mer Caspienne. Les douanes nous ont trimballés 2 fois entre Baku et le port de Alat pour au final nous relâcher vers notre destinée maritime. Après de longues heures d’attente, nous avons embarqués sur le flambant neuf ZARIFA ALIYEVA, navire conçu et construit pour transporter des trains. Aujourd’hui il embarque 40 semi remorques sur son pont inférieur (grâce à un monte charge colossal qui transporte 2 camions à chaque charge) et 60 sur son pont supérieur, ainsi que les véhicules du T3 circus. La suite est une croisière bien agréable, sans vent ni vague, sous un beau ciel bleu ensoleillé jusqu’au port de KURYK, à 70 km de Aktaou.

Traverser la mer d’ARAL à moto…

A Aktaou on a investi une journée de repos pour se remettre d’aplomb après des conditions de nuitées compliquées tellement le débarquement du ferry à Kuryk fut épique. Accès aux cabines fermé 6 heures avant le débarquement, motos bloquées 5 heures à fond de cale car monte charge porte camion cassé, lenteur administrative des douanes.. Bref, la routine. A Aktaou, Edouard et Paul on passé la journée à changer les pneus et faire des vidanges entretiens, avant d’attaquer la partie désertique du Kazakhstan et du Karakalpakistan.

Le 23 mai nous entrons au nord Ouzbek pour faire étape à Jaslyq après 6 heures de routes abandonnées et défoncées. Jaslyq c’est paumé et une excellente expérience dans une ambiance de roadmovie d’Asie Centrale. Et le lendemain nous prenons un guide local pour trouver les traces hors pistes qui vont nous mener sur la berge Sud Ouest de ce qui reste de la mer d’Aral. La disparition progressive et inéluctable de la mer d’Aral est une catastrophe écologique planifiée par les soviets dans les années 60 qui aujourd’hui permet à près de 2.000.000 d’Ouzbek de vivre dans le sud de cette ancienne mer. Pour nous c’est une triste découverte immensément superbe à contempler. Donc beaucoup de contradiction intellectuelle et émotionnelle à gérer. Mais personne dans notre groupe ne reste insensible à cette expérience. Surtout que le mercredi 25 mai, après avoir camper sur l’ancienne berge de lamer d’Aral, nous descendons les 70 m de dénivelé de cette falaise pour partir rouler 6 heures en hors pistes sur l’ancien lit de feu ce géant. Nos pneus crissent sur un tapis de coquillages , nos esprits sont confus, et nous restons en visu l’un de l’autre avec 2 groupes de motards, pour ne perdre personne dans cette immensité piégeuse. En découvrant des champs immense de prospection gazière, nous comprenons que la mer d’Aral est condamnée. Une fois ce lit mort traversé, nous rejoignons Moynak, faisons quelques plein avec de l’essence 80 ou 82 et filons vers Nokus. Nous y rencontrons un motard baroudeur solo allemand qui n’a pas pu tenter la traversée de cette mer d’Aral asséchée car trop risqué sans assistance. On veut bien le croire, car même organisés entre nous, c’était quand même risqué avec de nombreuses opportunités de glisser, de s’embourber, de s’égarer ou de taper une jante dans des crevasses durcies par le temps.

RETOUR à KHIVA LA BELLE

Il nous reste à traverser la partie nord du désert de Kyzyl Kum pour rejoindre Khiva par des petites routes et des ponts-barges improbables. Khiva est l’une de mes cités préférées dans le monde, une merveille d’architecture et d’histoires mixées. Une forteresse paisible où nous prenons une journée off pour profiter, visiter et souffler…


LE TOUR DU MONDE MOTO DE T3

Vous pouvez vous aussi participer à cette incroyable épopée d’un tour du monde moto avec T3 en choisissant un des circuits, sur votre moto ou sur une de nos 2 motos CRF1100 ADVS de Envie2rouler.com, dispo en location (Infos sur www.T3worldtour.com)

Photos de Yan Lerval, Eric Massiet et de worldtourers.