“On aimerait bien faire un peu de piste !” Ok, pas de problème.
Ça vous dirait un petit bout de TET ? Je vous préviens : ça déchausse les dents…
Deux équipages lèvent la main : ok, on essaye !
Le gros des troupes prend le road book asphalté et je pars avec 2 teams Redon en Tiger 800 et Roy en GS. On s’enfile une heure de route asphalté de montagne avant de tomber sur le début de la piste. Ou plutôt du chemin de chèvres…
C’est rocailleux, en virages serrés et en pente sèche. On mouline un peu, mais on progresse doucement, souvent en première avec nos panzers chargés. On est deux en duo.
Lors d’une grimpette abrupte, deux motos calent en pleine pente sur la caillasse et se couchent.
Il faut appliquer la technique du demi-tour serré et redescendre 50 mètres en arrière sur une zone a peu près plate pour repasser les motos, une à une, sur 200 mètres en première, sans toucher la poignée d’embrayage, en mode tracteur au filet de gaz.
Au fil du temps, sans se faire mal dans nos gamelles, on progresse doucement et nous faisons les 30 premiers kilomètres de pistes en 2 heures. Avec pas mal de zones humides et de grosses flaques de boue…
Nous retrouvons le goudron avec plaisir et nous laissons tomber le 2ème morceau de piste de 40 km prévu un peu plus loin. Trop court en temps, à 14h00, il reste encore 250 km à parcourir pour rejoindre la fin de l’étape a Qeparo, au bord de mer.
La route est de toutes façons superbe aujourd’hui avec un finish somptueux. Les derniers 100 kilomètres de cette étape sont juste magiques, avec des routes de rêves, une montée dans une sorte de petites Alpes Albanaises puis une grande descente vertigineuse et lunaire vers la côte.
On se retrouve tous au complet dans notre petit hôtel de Qeparo pour un dîner a la gauloise au son des vagues. On prend notre pied !